Cet article propose de considérer la laïcisation progressive de la vanité aux
XVIIe et XVIIIe siècles. Une fois sortie du champ théocentrique, la vanité dénotera
moins la vacuité et la brièveté de la vie terrestre qu ’une une malséance sociale qui va
à l ’encontre des moeurs du temps et qui s ’inscrit donc dans le temporel. Ce glissement
du sacré au saeculum entrainera aussi un changement par rapport au mouvement
qu ’elle connote. Si jadis, la vanité était le passager et le fugace, elle désignera désormais
l ’impliable et le rigide.